PIERRE ASSOULINE, LAURÉAT DU PRIX MAX GALLO 20254 min read
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LE PRIX MAX GALLO 2025 EST ATTRIBUÉ À PIERRE ASSOULINE
La seconde édition du prix Max Gallo a couronné Pierre Assouline, de l’Académie Goncourt, pour son roman L’Annonce, paru aux éditions Gallimard. Cette distinction est remise au lauréat par le maire de Nice, ce vendredi 12 décembre 2025 dans le cadre exceptionnel de la Villa Masséna, musée d’art et d’histoire de la Ville de Nice.
Sous la présidence d’Emmanuel de Waresquiel, membre de l’Institut, de l’Académie des sciences morales et politiques, le jury du prix Max Gallo réunit les écrivains et historiens, Marielle Gallo, Maryvonne de Saint Pulgent, Didier Le Fur, Henri-Christian Giraud, Jérémy Guedj, et Pascal Ory, de l’Académie française.
Un prix pour rendre hommage et célébrer la mémoire d’un grand écrivain et historien Max Gallo (1932-2017), romancier, historien, essayiste, homme politique et académicien français, est le fils d’une famille d’immigrés italiens pauvres venus du Piémont à Nice. Il y a passé son enfance, sa jeunesse, et a même enseigné au lycée Masséna et à l’université. Il rendra un bel hommage à ses origines et à la ville qui a accueilli les siens dans sa saga romanesque La Baie des Anges (Robert Laffont. 1976). Titulaire d’un CAP d’ajusteur, technicien radio, il va, avec opiniâtreté, avec constance, s’appliquer à vivre de sa passion : l’histoire et les histoires. Journaliste à L’Express, directeur de la rédaction du Matin de Paris, il entre en politique en 1981, s’engageant autant à gauche sous François Mitterrand, dont il a été le secrétaire d’État, porte-parole du gouvernement, entre 1983 et 1984, qu’à droite, en soutenant la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007. Il sera député européen, mais le cœur de sa vie est l’écriture. Écrivain prolifique, il publiera plus de 130 titres depuis le milieu des années 1960 jusqu’à ses dernières années. En 2015, il annonce souffrir de la maladie de Parkinson qui l’emportera deux ans plus tard. Son œuvre est protéiforme. Il n’est guère d’époque, d’événement, de personnage historique que, d’un siècle à l’autre, il n’ait abordé. On relira avec émotion son autobiographie L’oubli est la ruse du diable (XO, 2012). « Et tout pour moi, ma vie, la vie, la guerre, l’Histoire, était roman. » Ces quelques lignes extraites de son autobiographie – un livre d’histoire, tant son destin est exceptionnel – semblent s’imposer pour l’hommage qui lui est porté.
Ils se sont rencontrés dans un pays en guerre. Raphaël est Français, étudiant à Paris, et s’est porté volontaire pour aider Israël, cette jeune nation envahie par les armées de ses voisins. Esther est Israélienne, soldate, et travaille dans les services psychologiques de l’Armée. Ils ont vingt ans et aimeraient croire que c’est le plus bel âge de la vie. Ce qu’ils vont partager pendant quelques semaines modifiera à jamais leur rapport à la mort. L’un et l’autre ont dû l’annoncer sans y être préparés. C’était à l’automne 1973 pendant la guerre du Kippour. Puis ils se sont perdus de vue, chacun dans son pays emmené par son destin. Jusqu’à ce que cinquante ans plus tard, jour pour jour, la guerre frappe à nouveau…Récit d’initiation et portrait d’une femme aimée, L’Annonce interroge, avec le tragique de l’Histoire, ce qui subsiste de nos attachements à travers le temps.
Pierre Assouline Né en 1953 à Casablanca. Écrivain, il est l’auteur d’une quarantaine de livres, notamment dix biographies et autant de romans ainsi que des dictionnaires, des enquêtes et des documents. Il est membre de l’Académie Goncourt depuis une quinzaine d’années. Journaliste, il collabore régulière-ment à L’Histoire comme chroniqueur et membre du comité scientifique, au blog La République des livres qu’il a créé en 2005, ainsi qu’à différents journaux après avoir longtemps dirigé les rédactions de Lire puis du Magazine littéraire. Homme de radio, il produit des séries et des adaptations théâtrales sur France Culture. Homme de télévision, il a réalisé des documentaires littéraires pour Arte et LCP. Prof, il enseigne depuis vingt-cinq ans l’écriture littéraire à Sciences Po-Paris, aux Ateliers du Figaro et parfois à l’étranger (Société de lecture de Genève, Polytechnicum/Zurich…).
Crédit photo : Francesca Mantovani/Gallimard
