Fabienne Jacob, lauréate du Prix des Lecteurs du Var 2013…2 min read
Reading Time: 2 minutesC’est lors de la conférence de presse qui s’est tenue jeudi 31 octobre, que Jean-Noël Schifano, président du jury du Prix des lecteurs du Var, a annoncé le lauréat 2013.
Il s’agit de Fabienne Jacob pour son roman « L’averse » (Gallimard).
Le livre : «L’attraction, les femmes l’attrapent au creux de leurs flancs dès qu’elles passent à ma hauteur. Chaque foulée me rapproche de mon instinct d’origine, chaque pas m’éloigne de mon être de surface. L’appel du corps, un appel d’intérieur à intérieur, des chiens qui se sentent. Elles aussi, les petites, elles bichent. Le côté voyou dont je ne réussis pas à me défaire les aimante. J’ai tout fait pour paraître français, le plus français possible.
J’ai failli réussir.»
Toute sa vie Tahar a aimé ce qui coule, les fleuves, les pluies, les femmes… Quand vient sa dernière heure, montent en lui les visions de l’Algérie qu’il a quittée. L’enfance dans l’incandescence du djebel et la lumière coupante comme un crime en plein midi. Et aussi la guerre qui ne dit pas son nom, mais contraint les hommes à des choix. Au chevet de Tahar demeurent quatre personnes dont les pensées le traversent, bruissantes. Un ex-soldat, une femme aimante, un beau-père qui lui fourgue des prières chrétiennes et un fils muré dans le silence. Chaque voix sonde, à sa façon, la blessure muette de Tahar, mais une seul parvient à la dénouer et à la déborder. Celle qu’on attendait le moins. Et qui monte en même temps qu’une averse d’été, soudaine, éphémère et toute-puissante.
L’auteur : Fabienne Jacob est en 1959 en Moselle. Elle vit et travaille aujourd’hui à Paris. Elle a publié un recueil de nouvelles et un roman. La question des origines est au cœur de son œuvre et de son désir d’œuvre. Origine, matrice, enfance, corps sont en effet quelques-uns des thèmes récurrents et souterrains de son œuvre.